Priorité sur la recherche des solutions aux impacts négatifs Par Cérès Belinga
Priorité sur la recherche des solutions aux impacts négatifs Par Cérès Belinga
Les prévisions climatiques pour les moi de mars, avril et mai 2024 indiquent une augmentation des quantités de précipitations dans les régions du Centre, l'Est et du Sud (zone à pluviométrie bimodale) dans les régions du Littoral et du Sud-ouest zone à pluviométrie monomodale) et les régions de l'Ouest et du Nord-ouest (zone des Hauts Plateaux)
Le 6e rapport du Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de 2022 confirme l'évidence des changements climatiques et ses impacts néfastes sur le développement socioéconomique et sur les écosystèmes. Ce rapport révèle particulièrement le caractère très vulnérable de l'Afrique aux changements climatiques et souligné les nombreux impacts que subit déjà le continent. En 2011, 12,4 millions de personnes souffraient de famine à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya et en Somalie d'après la Fao. Dès lors, la recherche des solutions aux impacts négatifs sur les secteurs de développement dus aux perturbations climatiques devenait une priorité pour les États africains.
Au Cameroun, les changements climatiques se manifestent entre autres par une perturbation des dates de démarrage et de fin des saisons de pluies, la baisse des quantités de pluies, la mauvaise distribution du nombre de jours de pluies, la multiplication de plus en plus récurrentes et catastrophiques des situations météorologiques extrêmes,(inondations, sécheresses,vents violents, tempêtes de sable et de la brume sèche...). Tous ces effets du changement climatique ont pour corollaire la perturbation des activités agricoles et d'élevage, la recrudescence des pathologies des plantes cultivées, la perte de la biodiversité, les conflits dans la gestion des ressources naturelles, l'insécurité alimentaire, la migration des populations et la dégradation des écosystèmes. L'absence des prévisions et des informations de références sur ces aléas augmente la vulnérabilité du pays vis à vis des changements climatiques ( Pnacc 2015. Communications nationales 2005 et 2014. Pan-Lcd 2006. Nbsap 2012).
Le Cameroun, conscient des enjeux de ce phénomène planétaire pour son développement socioéconomique, s'est engagé dans les processus d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques notamment la ratification de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, l'adhésion au Protocole de Kyoto et tout récemment, la signature et la ratification de l'Accord de Paris. Afin de mieux suivre les engagements qu'il a pris dans le cadre des Conventions etProtocoles sus-indiques, le chef de l'État a créé et operationnalise l'Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) et lui a confié la mission principale de "Suivre et d'évaluer les impacts socio-économiques et environnementaux des changementsclimatiques, et de proposer des mesures de prévention, d'atténuation et/ou d'adaptation aux effets néfastes et risques liés à ces changements ". Ainsi, l'Observatoire, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et du développement rural (Minader) produit chaque année un calendrier agricole.Celui-ci constitue un outil d'aide à la prise de décisions et d'appui-conseil pour les activités agricoles et d'adaptation aux effets des changements climatiques. Pour la saison qui démarre ce mois de mars en cours à mai prochain, des calendriers agricoles spécifiques des zones forestières à pluviométrie monomodale et bimodale, ainsi que la zone des Hauts Plateaux ont été produits.
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