Un protocole d’accord a été signé le 15 novembre 2024 à Yaoundé entre l'Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Apcasan) et le projet GIZ-AgSys.
Par Sintia Dounang
Un protocole d’accord a été signé le 15 novembre 2024 à Yaoundé entre l'Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Apcasan) et le projet GIZ-AgSys.
Par Sintia Dounang
Au Cameroun, environ 23% de la population est en situation d’insécurité alimentaire. Cette situation constitue donc une préoccupation majeure pour le pays. A cet effet, une solution se présente : l’agriculture durable. En vue d’encadrer le secteur, les parlementaires se sont réunis le 15 novembre 2024 à Yaoundé, pour discuter de la promotion d'un cadre réglementaire en faveur de l'agriculture durable au Cameroun.
Cette rencontre, organisée en marge de la session parlementaire de novembre 2024, avait pour objectif d’une part, de sensibiliser ceux-ci sur les enjeux de l'agriculture durable. D’autre part, il s’agissait d’entériner un protocole d'accord entre l'Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Apcasan) et le projet GIZ-AgSys. « Nous avons signé une convention avec la GIZ pour pouvoir suivre les efforts avec les partenaires en faisant un plaidoyer pour l’adoption des lois susceptibles d’améliorer un cadre systématique, qui aujourd’hui doit être forcément amélioré parce que l’environnement, les changements climatiques sont des problèmes qui posent gravement pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) que le gouvernement poursuit », précise l’honorable Vincent De Paul Emah Etoundi, président de l’Apcasan. Par ailleurs, ajoute-t-il, «En ce moment où le budget de l’Etat va bientôt être adopté, il s’impose un autre plaidoyer, à savoir l’allocation conséquente de plus de ressources dans ce secteur ».
Au Cameroun, de nombreux engagements ont été pris, en matière d’agriculture durable, notamment la feuille de route pour les systèmes alimentaires durables et le Pacte pour l'alimentation et l'agriculture. Ces initiatives se reflètent essentiellement dans la Stratégie nationale de développement à l'horizon 2030 (SND30) et la Stratégie de développement du secteur rural/Plan National d'investissement agricole (Sdsr/Pnia 2020-2030).
Cependant, la mise en œuvre de ces réformes se heurte à de nombreuses difficultés, dont les lourdeurs administratives et des divergences de compréhension parmi les décideurs. Pour pallier le problème, des réformes législatives sont en cours pour encadrer et revitaliser l'agriculture durable. Ceci inclut des lois sur l'agriculture biologique, les semences, l'élevage et le foncier.
En vue d’accompagner le gouvernement dans ce processus, la coopération allemande à travers le projet AgSys a organisé un ensemble d’ateliers de plaidoyer en présence de toutes les parties prenantes, pour réformer des instruments juridiques en faveur de l'agriculture durable.
Le projet GIZ-AgSys d’une durée de trois ans, pour un coût global de cinq millions d’euros, soit un peu plus de 3,2 milliards Fcfa, s'inscrit dans le cadre de l'initiative spéciale du ministère fédéral de la Coopération économique et du développement de l'Allemagne (BMZ) sur la transformation des systèmes agricoles et alimentaires. Il se concentre sur plusieurs axes de résultats, dont l'appui aux politiques et stratégies nationales, l'intégration de pratiques locales, et la participation active de la société civile, dont des femmes et des jeunes. Il cible essentiellement le cadre politique, le financement de l'agriculture, la commercialisation des produits agricoles, les systèmes financiers, et l'internationalisation des produits issus de l'agriculture durable.
Grâce à cette initiative, le Cameroun peut espérer améliorer ses systèmes alimentaires et intégrer les préoccupations environnementales et sociales dans ses politiques agricoles.
Rico Langeheine
Directeur résident GIZ au Cameroun
« La coopération allemande au Cameroun est active dans quatre champs prioritaires dont l’agriculture. On soutient le système agricole à plusieurs niveaux. On travaille avec les entreprises, les Pme, la société civile, les producteurs, les ministères sectoriels. La coopération avec le législatif est aussi importante. Aujourd’hui on a signé un mémorandum d’entente (Mou) pour appuyer toutes les réformes législatives qui sont en cours. On espère qu’avec cette alliance importante dans le secteur, on va pouvoir contribuer à toutes les réformes nécessaires pour de meilleurs systèmes agricoles, une haute sécurité alimentaire pour la population camerounaise ».
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