Les responsables du bureau regional de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education pour l’Afrique centrale ont fait cette annonce et bien d’autre, à cours d’une rencontre d’échange avec des acteurs institutionnels, académiques et opérationnels le 17 décembre à Yaoundé.
Par Sintia Dounang
Depuis son implantation au Cameroun en 1961, l’UNESCO est essentiellement reconnue pour son rôle dans les réformes éducatives et la valorisation du patrimoine immatériel. Seulement, son implication dans le domaine des sciences exactes et naturelles, pour la préservation de la biodiversité, reste méconnue. C'est en vue de réaffirmer son engagement envers la gestion durable des ressources naturelles et le développement des communautés locales, que le bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale a rassemblé à Yaoundé, le 17 décembre 2024, des acteurs institutionnels, académiques et opérationnels lors d'une rencontre intitulée « Café des Partenaires». Cet événement visait à redéfinir les modalités de collaboration pour mieux valoriser les activités du secteur des sciences exactes et naturelles.
Selon Bandiougou Diawara, chef du secteur des Sciences exactes et naturelles, il est important de changer de culture pour mieux aborder les défis environnementaux.

Bandiougou Diawara
« Nous devons utiliser les langues locales et les pratiques traditionnelles pour véhiculer des messages tout en intégrant des techniques innovantes », a-t-il souligné.
En 2024, le secteur Sciences exactes et naturelles de l’UNESCO à mené un ensemble d'activités dont : l'élaboration d'un Passeport pour les réserves de biosphère de l’Afrique Centrale, sa participation au sommet de l’Union Africaine sur l’intelligence artificielle, le projet « café Mab », qui a permis aux journalistes de découvrir le parc de biosphère du Dja.
En outre, s'appuyant sur le Cameroun, qui, récemment affecté par des catastrophes écologiques, a vu ses ressources naturelles gravement affectées, avec des inondations ayant causé des pertes massives, avec plus de 56 000 habitations détruites, l'UNESCO à élaboré une brochure intitulée : L’Afrique eentrale face aux géorisques. Celle-ci vise à informer et surveiller les zones vulnérables aux glissements de terrain.
En dressant le bilan des activités de l'année écoulée, Bandiougou Diawara a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la communication entre partenaires pour réaliser des économies d'échelle, créer des synergies d'action et mobiliser des financements. Concrètement, l’UNESCO s'engage à soutenir des décisions éclairées pour une gestion durable des ressources, notamment en matière d'eau, de terres et de biodiversité. C'est le cas du projet « Eau, Climat et Genre » visant à améliorer la qualité de l'eau dans la commune de Meri à l’Extrême-Nord, en partenariat avec le Global Water Partnership.
Les perspectives du secteur Sciences exactes et naturelles de l'UNESCO pour 2025 incluent la promotion de l'économie verte, la gestion durable de l'eau, la protection de l'environnement, le renforcement des capacités scientifiques et technologiques, ainsi que la promotion de la Science ouverte et de l'innovation. Ces objectifs visent à répondre aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et les inégalités, en mobilisant la communauté scientifique et en favorisant la coopération internationale.
Réaction
Emmanuel Molou, ingénieur météorologique
Nous espérons un accompagnement de l'UNESCO
Notre mandat à la direction de la météorologie nationale du ministère des Transports est celui de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de météorologie. Nous sommes très intéressés par l'approche de l'UNESCO qui est celle de regrouper des experts des questions scientifiques pour pouvoir toucher la cible finale que sont les populations. Pour ce qui est des perspectives avec l'UNESCO, nous espérons un accompagnement en matière de politique de vulgarisation des informations que nous mettons déjà à la disposition des populations. Ils ont parlé d'un projet avec les radios communautaires, nous espérons être associés à ce projet pour pouvoir transcrire l'information technique et scientifique que nous produisons, afin de toucher les couches défavorisés qui pourraient ne pas comprendre l'information que nous mettons à la disposition du public, comme la mise en place des systèmes d'alerte précoces.
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