Un projet de l’Iford sur le transfert des connaissances a été présenté le 16 septembre dernier. C’était à l’occasion du traditionnel café démographique.
Un projet de l’Iford sur le transfert des connaissances a été présenté le 16 septembre dernier. C’était à l’occasion du traditionnel café démographique.
L’Institut formation et de recherche démographique (Iford) en collaboration avec l’Union des études pour la population en Afrique (Upea) a organisé le 16 septembre dernier, son traditionnel café démographique. Animé par Tony Zitti, Dr en pharmacie et en santé publique, spécialiste en transfert de connaissances et chercheur associé au Centre population et développement (Cepêd/Ird France) et Charles Mouté, Dr en démographie, chercheur associé au Ceped/Ird et au Centre des études de population et de développement en Afrique (Cepoda), représentant Afrique centrale de l’Union pour l’étude de la population africaine (Ueaps-Uepa).
Le Pr Gervais Beninguisse, Directeur de la coopération et de l’appui technique à l’Iford supervisait l’atelier auquel ont participé plusieurs étudiants et chercheurs de l’Iford et d’autres établissements. Il a été question de présenter les enjeux du transfert de connaissances dans les recensements et les études en rapports avec la population, d’introduire sur les différents modèles et études sur le transfert des connaissances et de faire une présentation d’un projet.
Les inondations enregistrées depuis quelques jours dans certaines régions du pays du Cameroun, notamment à l’Extrême-Nord et le Littoral ont été prédites par l’observatoire national sur les changements climatiques et la Direction nationale de la météorologie (Dnm). Seulement, tout se passe comme si aucune alerte n’en avait été donnée. Cet exemple et bien d’autres montrent la difficulté d’appropriation des travaux des chercheurs dans les sphères de décisions.
En réalité, à quoi renvoie le transfert des connaissances, selon les experts du jour, c’est une thématique qui s’inscrit dans une logique particulière avec comme objectif de rapprocher deux camps ; les chercheurs, qui produisent les connaissances, d’une part et les utilisateurs. Le transfert de connaissances se définit comme un ensemble des efforts consentis pour faire connaître et reconnaître l’utilité des résultats de la recherche en vue de leur utilisation par les milieux de pratiques, les décideurs, le grand public, que la démarche soit interactive ou non. La finalité étant d’éclairer la prise de décision, d’améliorer les pratiques, changer le comportement individuel et organisationnel, élaborer des politiques ou des programmes, modifier les situations ou des problèmes.
Etant donné qu’il existe un mur entre les deux parties du fait que les connaissances issues des travaux des scientifiques restent inaccessibles. Après leur production, lesdites connaissances scientifiques meublent les tiroirs des universités et des instituts de recherche. Il y a un manque de compétences ou du moins des connaissances pour expliquer les données à ceux qui peuvent s’en servir pour la prise de décision.
Dans un tel contexte, l’on constate que même celui censé jouer le rôle de courroie de transmission entre le chercheur et l’utilisateur, le communicateur scientifique reste presqu’inexistant. Or, il devrait prendre les résultats des chercheurs et les diffuser après les avoir simplifier pour que les utilisateurs en aient accès.
A ce niveau déjà se pose le problème de transfert de connaissances. Aucun domaine de la science n’échappe à cette réalité : la médecine, l’agriculture, l’agroforesterie, l’environnement, etc. En santé de reproduction, par exemple, la cliente est-il au courant des différentes méthodes possibles pour contrôler ses naissances.
Parlant de la population, il y a des études qui sont régulièrement réalisées mais les résultats parviennent-ils à ceux qui en ont besoin ou ceux qui doivent les utiliser pour la prise de décision ?
Le problème pourrait trouver des solutions avec le transfert de compétences qui peut faciliter la mise sur pied d’un mécanisme de relai de l’information.
Les défis d’accès aux articles des chercheurs qui sont parfois payants, le manque de temps et de soutien organisationnel, les barrières linguistiques sont parmi les obstacles. Le chercheur doit faire son plan de transfert de connaissances chaque fois qu’il doit faire une recherche.
L’atelier a permis aussi de présenter le projet intitulé : « Transfert des connaissances (Tc) dans les recensements et les enquêtes de population en Afrique » Le projet porté justement par l’Institut de de formation et de recherche démographique pour le développement et son partenaire l’Union pour l’étude sur la population (Uepa) vise outiller des chercheurs en matières sur le transfert de connaissances.
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