Parce que c’est en se cachant dans la forêt qu’elle et ses congénères ont échappé aux fureurs des rebelles dans le nord-ouest des mois durant, l’adolescente chante désormais pour sensibiliser sur la préservation des arbres.
Parce que c’est en se cachant dans la forêt qu’elle et ses congénères ont échappé aux fureurs des rebelles dans le nord-ouest des mois durant, l’adolescente chante désormais pour sensibiliser sur la préservation des arbres.
Une complicité s’est créée entre Sonita Djato et la forêt ; à la faveur de son séjour hors du village, l’adolescente de 16 ans, élève à Lower six, l’équivalent de la classe de première dans le sous-système scolaire francophone, ne semble pas trop réfléchir pour se vêtir. Juste quelques feuilles de bananier pour se couvrir la tête et le reste du corps et le tour est joué pour cette native de la région du nord-ouest que nous avons rencontrée à l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé. Elle était parmi la trentaine des participants au conclave sur la forêt du bassin du Congo organisé par la représentation diplomatique américaine le 20 mars en prélude aux assises de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) qui auront lieu dans quelques jours.
L’amour pour la nature, Sonita Djato l’a développé lorsque malgré elle, elle s’est retrouvée dans la forêt pour se mettre à l’abris des exactions des rebelles indépendantistes qui combattent sous la dénomination des « amba boys » dans les régions du nord et du sud-ouest (Noso) depuis huit ans. « La forêt nous a sauvé la vie. Elle nous a habillés, soignés et nourris. Nous avons compris l’importance de cet écosystème. Raison pour laquelle nous avons formé un groupe de près de 30 adolescentes afin de passer notre message de sensibilisation pour la préservation de la forêt », confie Sonita Djato.
« Plante un arbre, mon frère, ma sœur, ma mère, mon père. Quand tu plantes un arbre, les enfants auront à manger, les enfants auront des médicaments, des vêtements. Nous ne devons pas accepter que la flamme s’éteigne. Oh les femmes… », voilà autant de messages que véhiculent Sonita Djato. « A cause du bien que la forêt nous a fait lorsque nous nous y sommes réfugiés pour nous protéger contre les ambas, nous avons décidé de la promouvoir », reprend celle qui avec ses copines, totalise déjà plusieurs suiveurs sur les réseaux sociaux.
Ces messages, Sonita Djato va certainement encore les distiller dans les grands fora même au-delà du Cameroun, à l’instar de celui annoncé à Kinshasa d’ici quelques jours.
Like
Dislike
Angry
Sad
Funny
Wow
Travaux scientifiques : comment améliorer l’utilisation des résultats coince
21/09/2024Plan d’occupation des sols : Arme contre l’accaparement des terres
30/03/2024
Commentaires 0