Cet outil produit par une équipe commise par le Centre pour l’environnement et le développement a permis aux populations de trouver des arguments de défense face à Ndjilla Safari/Rubbercam.
Cet outil produit par une équipe commise par le Centre pour l’environnement et le développement a permis aux populations de trouver des arguments de défense face à Ndjilla Safari/Rubbercam.
Cet outil produit par une équipe commise par le Centre pour l’environnement et le développement a permis aux populations de trouver des arguments de défense face à Ndjilla Safari/Rubbercam.
Victor Amougou Amougou, Coordonnateur du Centre pour l’éducation, la formation et l’appui aux initiatives de développement (Cefaid) basé à Yokadouma, dans la Boumba et Ngoko, région de l’Est, ne suivra pas le dénouement du litige foncier qui oppose Ndjilla Safari/Rubbercam aux villages Avébé et Meyos III, dans l’arrondissement de Djoum, département du Dja et Lobo, région du Sud. Cependant, celui qui est décédé il y a quelques jours des suites de maladie a conduit une mission de travail dans cette partie du pays. « Sur invitation du Centre pour l’environnement et le développement (Ced), nous avons été appelés à faciliter le processus d’élaboration d’une carte participative dans le village Avébé et les deux villages frères Meyos III et Avvo Bengono », avait-il expliqué. « Cette mission avait pour but de permettre aux communautés concernées de se doter d’un outil d’aide à la décision dans le cadre du malentendu qui les oppose à Ndjilla et/ou RuberCam Sarl depuis bientôt 10 ans » a indiqué l’ex-coordonnateur du Cefaid. Une contribution jugée importante et indispensable par les fils. « La carte qui a é té produite nous permet aujourd’hui de voir clairement les limites de nos terres et ce que nous avons perdu afin de pouvoir discuter avec des arguments convaincants avec d’éventuels investisseurs », soutient un fils d’Avébé.
Le processus a consisté à l’édification des membres de la communauté sur leurs droits et leurs responsabilités, à la facilitation de l’éla- boration de la carte mentale et manuscrite, à la formation des leaders communautaires sur l’utilisation du matériel pour la collecte des données. Ces leaders choisis par leurs communautés descendent sur le terrain pour la collecte des données avec les matériels tels que les appareils photos pour les images, les téléphones androïdes pour les vidéos et les GPS. L’approche est essentiellement participative. Les concernés émettent des idées, des observations ; les femmes, les jeunes et les adultes y participent.
« Une fois rentrés à Yaoundé, les données ont été traitées par une équipe de ceux qui maîtrisent les logiciels de la cartographie comme Mapinfos, Maxox. Ensuite, nous sommes repartis sur le terrain pour que les communautés valident en comparant avec leurs cartes mentales et nous avons formés des leaders communautaires sur la lecture des cartes et sur les techniques d’élaboration d’une feuille de route pour les accompagner », a éclairé l’équipe.
Cette expérience, qui n’était pas la première a déjà eu à enregistrer de bons résultats ailleurs en aidant au règlement pacifique de conflits fonciers. « Il faut du temps, nous souhaitons ici aboutir à un arrangement à l’amiable, la médiation. Le tribunal administratif a été saisi et nous ne pouvons pas le bousculer. Nous avons déjà réussi à faire signer un mémorandum d’entente entre le ministère des Forêts et de la Faune et des Baka dans les aires protégées de Nkii, Boumba Beck et Lobéké, grâce à la cartographie participative. Le processus a duré 14 ans, de 2005 à 2019 », a indiqué l’équipe.
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