Jules Doret Ndongo et ses collaborateurs ont pris un nouveau départ pour une nouvelle année le 29 janvier à Mbalmayo. C’était lors du traditionnel échange des vœux, précédé par la conférence annuelle des responsables des services centraux et de déconcentrés.
Par Cérès E. Belinga
« Vos efforts individuels et collectifs ont permis de réaliser des avancées significatives dans la gestion durable de nos ressources forestières et fauniques. Les défis auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux lies aux changements climatiques, à la conservation de la biodiversité et à la gestion de la faune, sont nombreux et complexes. Cependant, votre engagement sans réserve et votre détermination ont permis de surmonter ces obstacles, de minimiser les aspérités pour finalement enregistrer des progrès tangibles.» Cette réplique du ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo a mis du boom au cœur du personnel du ministère dont il a la charge. Un ministère qui a connu une baisse de ses performances en 2024, selon le bilan dressé préalablement par son secrétaire général. « (…) Une performance ministérielle de 70,14 % contre 74,27 % en 2023, soit une baisse de 4,13 % par rapport à 2023 », a relevé M. le secrétaire général.
Un bilan peu satisfaisant qui tire ses origines dans les difficultés liées à l’insécurité, au braconnage, aux financements insuffisants ou à leur décaissement tardif, au nouveau contexte mondial du sous-secteur forêt et faune. Des difficultés affectent aussi les organismes partenaires du Minfof à l’instar du groupement des professionnels de la filière forêt et ceux de la profession faunique, comme l’ont respectivement indiqué le représentant des opérateurs des filières bois et le Président national des guides de chasses
Séminaire annuel
Parlant de la filière bois, l’on apprendra que celle-ci subit des impacts négatifs de l’inscription de certaines espèces en annexe 2 de la Convention internationale sur le commerce des espèces en voie d’extinction (Cites) ainsi que la diminution des commandes du fait de l’augmentation des taxes. Dans la faune, il est à noter une insécurité galopante et le braconnage qui prend plus de proportion avec des pertes de vie humaine enregistrées dans les rangs des chasseurs professionnels, à l’instar du Cubain assassiné alors qu’il préparait sa saison de chasse près de Garoua dans le Nord du pays. La centralisation des actes administratifs tels que la signature des documents à Yaoundé alourdit encore la tâche aux professionnels de la chasse.
La cérémonie d’échange des vœux du nouvel an le 29 janvier 2025, à l’esplanade de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo, dans le département du Nyong et So’o, région du Centre, entre le ministre et le personnel du Minfof a clôturé cette journée de retrouvailles qui s’est ouverte par le séminaire annuel d’échanges entre les responsables des services centraux et déconcentrés autour du thème : « Gestion durable des forêts : une synergie d’actions ».
Le ministre a invité ses collaborateurs à plus de rigueur et d’ardeur au travail afin de relever les deux défis majeurs : l’appropriation de la nouvelle loi portant régime des forêts et de la faune et la lutte contre les changements climatiques, particulièrement préoccupante pour le Président de la République qui l’a évoqué dans son discours à la nation le 31 décembre 2024. Pour Jules Doret Ndongo : « Nous devons toujours agir conformément à la loi ».

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