Paludisme: Fédérer les énergies dans l'urgence

Un engagement pris par les ministres de la Santé des pays les plus touchés par cette maladie le 6 mars dernier à Yaoundé pour une action concertée en faveur de son éradication. Par Arthur Mvogo

Adrienne Engono Moussang

31/03/2024

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Santé

L'engagement pris par les représentants des 12 pays concernés ( Burkina Faso, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo, Tanzanie, Soudan de Khartoum, l'Inde et le Cameroun) à travers la Déclaration de Yaoundé repose sur sept différentes actions : renforcer la volonté politique pour l'augmentation des ressources nationales consacrées à la lutte contre le paludisme ; assurer l'utilisation de l'information à des fins stratégiques; fournir de meilleures orientations techniques ; renforcer la coordination et l'action multisectorielle; renforcer les systèmes de santé nationaux ; établir des partenariats fondés sur la collaboration pour la mobilisation des ressources, la recherche et l'innovation et garantir l'existence d'un mécanisme efficace de responsabilisation concernant le paludisme.
Parce que la Déclaration de Yaoundé est un engagement politique en actions et en ressources financières, toutes ces actions devraient permettre d'inverser les tendances actuelles de la maladie et de mettre fin aux décès y relatifs d'ici 2030. Tél est le souhait des participants à cette rencontre internationale de haute importance. C'est d'ailleurs l'objectif poursuivi pour cette conférence ministérielle sur le paludisme ouvert le 6 mars dernier au Palais des congrès de Yaoundé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, au nom du président de la République. Cette haute représentation démontre à suffisance la détermination du Cameroun exprimée au plus haut sommet, de mettrele paludisme hors de nos frontières. En effet, avec un taux de prévalence de 26,1/100 en 2022, plus de 2 millions de cas et 1756 décès dus au paludisme en 2023, le Cameroun fait partie des 11 pays ayant le plus lourd fardeau dans le monde. Ce n'est donc pas un hasard si l'Organisation mondiale pour la santé (Oms) et ses partenaires ont choisi le Cameroun pour ce grand moment. A travers deux sessions portant sur les thématiques "Situation, progrès et défis concernant le paludisme, la stratégie et riposte pour prévenir la mortalité palustre en Afrique", les différents intervenants et participants ont réfléchi sur les voies et moyens à adopter pour l'éradication du paludisme en Afrique.