Dialogue sur la santé sexuelle et reproductive : Brazzaville accueillera la quatrième édition

« Nous appelons les Etats à adopter des lois bien fortes en faveur du Protocole de Maputo, à protéger les prestataires de santé qui assurent l’avortement sécurisé et à garantir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive », a lancé la Directrice du mouvement ODAS (organisation pour le dialogue sur l’avortement sécurisé). Dans son discours lors de la cérémonie de clôture du Dialogue sur la santé de reproduction en Afrique francophone (DASAF), présence des partenaires au développement, des autorités administratives et politiques de la Guinée. La Guinée qui a passé le témoin à la République du Congo dont la capitale, Brazzaville, va accueillir la cinquième édition de cette rencontre.

Un rendez-vous de trois jours (du 21 au 23 octobre) qui a permis aux 400 participants venus de plus de 20 pays, de mener des réflexions sur l’avenir des droits sexuels et reproductifs dans un contexte de montée en puissance des mouvements anti-droits et des crises sécuritaires où l’accès aux financements extérieurs n’est plus évident.

Quatre axes majeurs ont marqué les échanges ; la réglementation, l’innovation en matière de service, le financement et la durabilité du mouvement, des voix jeunes et féministes. La Directrice d’ODAS a conseillé d’avoir l’audace de dire ce que d’autres taisent, l’audace d’agir où d’autres hésitent, l’audace de construire malgré les obstacles pour que chaque femme, chaque fille puisse opérer son choix de vie. Mme Kadidiatou est convaincue que chaque progrès, aussi petit qu’il soit, est une victoire collective ; d’où son invite à l’endroit des chercheurs pour la production des données fiables et accessibles sur l’avortement sécurisé, aux bailleurs de fonds d’assurer des financements flexibles permanents, de soutenir les réseaux et la coalition, aux militants et à la société civile de privilégier la mutualisation des ressources. Elle n’a pas manqué de remercier tous ceux et celles qui se sont investis dans l’organisation du troisième DASAF, qui a connu un succès remarquable.

Un succès reconnu par la représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à Conakry qui a souhaité que les recommandations du dialogue se transforment en feuille de route et que la mutualisation se poursuive. La Guinée a dit sa satisfaction d’avoir abrité la rencontre.