Des responsables du programme national sur la sécurité biologique ont échangé avec une vingtaine de professionnels des médias, des femmes en majorité, le 10 mars dernier à Yaoundé ; c’était la prolongation des activités de la Journée internationale des droits de la femme.
Par Adrienne Engono Moussang
Bien que posant des actes allant dans le sens des mesures qui prônent la sécurité des êtres vivants, le commun des camerounais n’est pas encore familiarisé avec la notion de biosécurité. Ce qui explique la rencontre organisée le 10 mars à Yaoundé entre les responsables du programme national de biosécurité et des femmes journalistes, essentiellement. Selon Rigobert Ntep, le coordonnateur national de ce programme, il est question, de sensibiliser les femmes à travers des voix, des plumes des féminines. Pour M. Ntep, en attendant la définition juridique qui pourrait émaner de l’avant-projet, de loi élaboré, et en attente d’introduction au Parlement, la biosécurité est un ensemble de mesures prises au niveau d’une unité de production, d’un pays, d’un continent ou à l’échelle du monde pour prévenir l’introduction et la dissémination d’organismes biologiques qui peuvent s’avérer nuisibles pour les plantes, pour les animaux, pour les hommes, pour l’environnement en général. Des mesures qui peuvent être administratives, juridiques ou techniques.
Rigobert a renseigné que le Programme national de Biosécurité intervient dans deux domaines : la surveillance de la circulation des organismes génétiquement modifiés (Ogm) et la surveillance des espèces envahissantes. Les femmes étant toujours en grande partie en grande partie, celles-là qui, au quotidien, pourvoient aux besoins en aliments, en boissons et même en médicaments de la famille. « Les femmes sont au front, et ce n’est pas une vue de l’esprit. Les femmes sont nos mamans qui nous nourrissent. Elles sont donc en première ligne sur la production végétale, la production animale ; la préparation des aliments que nous consommons. Toute chose qui nécessite des mesures de biosécurité. Nous demandons aux femmes de prendre conscience qu’à chacune des étapes doivent prévaloir les mesures de biosécurité », a renchéri Mirabel Johnbang, ingénieur agricole, panéliste. Albertine Dili, Point focal Genre au ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), panéliste, elle aussi, n’en dira pas autrement ; elle pense que sensibiliser le grand public et surtout les femmes sur les questions de biosécurité, va assurer une vie saine aux êtres vivants.
Equilibre dans les actions menées
Dr David Mbah, chercheur et membre de l’Académie des sciences du Cameroun, a attiré l’attention sur la prise en compte de l’équilibre dans les actions menées, car, a-t-il indiqué, une plante considérée comme envahissante, par exemple, peut avoir des vertus thérapeutiques ou même servir de fertilisant biologique.
Les journalistes apprendront que, lancé en 2011, le Programme national de Biosécurité a déjà pu marquer sa présence dans des laboratoires des universités de Yaoundé I et de Buea lors de sa première phase. La deuxième qui a démarré en août 2023 pourrait aussi faire bénéficier l’université de Ngaoundéré de cet avantage ; malgré les défis liés à l'insuffisance de ressources humaines, financières et matérielles qu’il faut relever.
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