Une loi promulguée le 23 décembre 2024 et interdisant les mauvaises pratiques de capture des espèces halieutiques est en vigueur au Cameroun.
Une loi promulguée le 23 décembre 2024 et interdisant les mauvaises pratiques de capture des espèces halieutiques est en vigueur au Cameroun.
Le Cameroun a promulgué une loi interdisant la capture des espèces maritimes protégées. La loi a été promulguée le 23décembre 2024.
Cette loi vient enrichir les nombreuses mesures prises par l’Etat du Cameroun pour sauver la faune aquatique. Des mesures souvent foulées aux pieds par les contrevenants qui exercent au mépris de la règlementation en vigueur. Ceux-ci utilisant des produits chimiques, des filets aux mailles non conformes. Ce qui d’ailleurs avait motivé une décision de l’Union européenne interdiction qui avait frappé d’un « carton rouge » les produits en provenance du Cameroun sur son territoire. La décision prise le 29 décembre 2022 avait visé tous les produits y compris ceux jouissant de certificats de capture validés par les autorités nationales. L’Union européenne déplorait alors la persistance des graves lacunes qui avaient été relevées en 2021 dont l’incapacité des autorités camerounaises à combattre l’illégalité dans la pêche. L’on estimerait à 9500 tonnes, les quantités de poisson illégalement exploitées chaque année par des navires de pêche industrielle appartenant pour la plupart à des Asiatiques. Le poisson est généralement capturé la nuit, comme le témoignait ce pêcheur en 2022. "Les navires viennent parfois dans la nuit et arrachent nos filets de pêche. Les chalutiers pénètrent dans notre zone, ils tuent et parfois abandonnent les poissons dans la mer", avait soufflé Zacchaeus Stephen, président d'une association locale de pêcheurs du village de Yoyo.
A l’ère de la promotion de la gouvernance et de la gestion durable de la ressource, le Cameroun, partie prenantes des conventions des nations unies sur la biodiversité et sur le changement climatique, avait même déjà lancé le projet « Soutien à la gestion efficace et à la surveillance communautaire dans l'aire marine protégée (Amp).» Le pays a aussi créé des parcs marins, sorte d’aires protégées pour le renforcement de la surveillance de ses côtes de Kribi et Edéa-Douala. Selon un article publié sur le site de la Banque mondiale en février 2022, “les océans constituent le plus grand puits de carbone de la planète, absorbant 90 % de l'excès de chaleur dû au changement climatique. Puits de carbone très efficaces, ils emprisonnent également 23 % des émissions de CO2 d'origine humaine”
Tout appareil entrainant la destruction de la faune ou du milieu aquatique
La loi, en son 26 interdit strictement, de capturer des espèces halieutiques et aquatiques protégées et intégralement protégées et demande qu’elles soient remises dans l’eau en cas de capture accidentelle. Déclarer leur capture aux autorités compétentes si elles sont mortes.
Une peine d’emprisonnement d’un à 5 ans et une amende de 200 000 à 500 000 francs CFA (soit 310 à 777 $) pour l’exercice de la pêche artisanale à but lucratif sans permis, pour celui qui blesse, tue, pêche ou capture sans l’accord de l’autorité compétente des mammifères et autres espèces protégées.
Ceux des pêcheurs industriels qui utilisent de substances chimiques ou de poison sont punis d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de 20 à 25 millions de francs CFA (soit 31 000 à 38 850 USD). La peine est de deux à cinq ans de prison et une amende de cinq à 10 millions (7700 à 15500 USD) pour ceux qui pratiquent la pêche industrielle en déversant des polluants industriels, agricoles ou domestiques dans les milieux aquatiques. Tous ceux qui utilisent tout appareil entrainant la destruction de la faune ou du milieu aquatique s’exposent à ’emprisonnement est d’un à cinq ans et l’amende de 15 à 30 millions (23300 à 46600 USD).
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