Le pays a été suspendu de l’Initiative pour la transparence dans le secteur des industries extractives (ITIE). Par ICE
Le pays a été suspendu de l’Initiative pour la transparence dans le secteur des industries extractives (ITIE). Par ICE
L’annonce a été faite le 1er mars dernier ; la suspension du Cameroun du processus. La décision court jusqu’en 2027, le temps pour le pays de corriger les griefs qui lui sont reconnus. Le Cameroun est reproché de ne pas impliquer la société civile ainsi que les contraintes imposées par le gouvernement en terme de liberté d’expression et de liberté d’association. En un mot, l’opacité qui favorise la corruption même si certains relèvent que des efforts pour la disponibilité des données sur les paiements déclarés par les entreprises du secteur extractif, y compris la société publique nationale pétrolière, et sur les revenus perçus par les entités gouvernementales appropriées. Mais, la gestion de l’affaire Glencore révélée par Me Akere Muna renseigne à suffisance sur le fonctionnement de ce secteur.
Dans le Communiqué signé des responsables de l’IIE l’on peut lire que : « Des faiblesses sont notées dans l'engagement de la société civile dans l'EITI et dans sa capacité à utiliser le processus pour influencer la prise de décision publique. Ces défis sont liés à un manque de responsabilité de la majorité des représentants de la société civile au sein du groupe multipartite (MSG) et à des problèmes de gouvernance plus larges ».
« Il faut une collaboration étroite entre les services compétents. Le Cameroun doit savoir sur quoi va reposer sa vision du développement d’ici 2030. Est-ce la forêt, l’agriculture, les mines ou alors la combinaison de tous ces éléments. » Le conseil est d’un défenseur de l’environnement.
En plus de l’opacité caractérisée et de la corruption, le secteur des industries extractives du Cameroun est entaché d’irrégularités, souvent dénoncées aussi bien par les médias que la société civile. Des sites envahis par des trous béants causant des chutes et des décès des populations riveraines, l’utilisation des substances dangereuses qui contribuent à la pollution des cours d’eau et de la nappe phréatique, le travail des enfants dans les trous miniers et celui des femmes sans moyens de protection, etc. Le journal « Jeune Afrique » dans sa parution du 10 janvier 2018 révélait que 43 personnes étaient décédées dans les sites miniers abandonnés et non réhabilités. Le journal ECO Matin du 14 juin 2022, pour sa part, mentionnait 192 morts dans les différents sites d’exploitation artisanale de l’or entre 2014 et 2022.
Face à la presse le 04 novembre 2023, l’Association « Nature and Justice (N&J) », par la voix de sa présidente Adrienne Engono Moussang, interpellait les autorités camerounaises à revoir les conditions de travail dans les différents chantiers miniers. L’appel était fait pour :
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