Selon le président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale (Rosevac) par ailleurs, vice-président du Conseil économique social et environnemental du Gabon la présence des acteurs non-étatiques, ceux de la société civile, des populations autochtones et autres à la Conférence sur l’afforestation et le reboisement tenue à Brazzaville du 2 au 5 juillet est une preuve qu’aucune voix n’est à négliger.
Par Adrienne Engono Moussang avec E.M, de retour de Brazzaville
La première Conférence sur l’afforestation et le reboisement (Ciar) s’est achevée le 5 juillet dernier à Brazzaville en République du Congo. De l’avis des acteurs, le président Denis Sassou Nguesso aura ainsi réussi le pari de la fédération des divers acteurs.
« Nous avons pris part aux travaux pour appuyer les efforts de la Ministre du Congo en charge de l’économie forestière qui a fait preuve dans d’inclusion en invitant à la fois la société civile, les acteurs non étatiques, le secteur privé, etc. Nous pensons que la société civile aura un rôle important à jouer dans l’afforestation et le reboisement », a lâché l’activiste Nicaise Moulombi, coordonnateur du Réseau des associations pour l’économie verte en Afrique centrale. Invité par la ministre congolaise de l’Economie forestière,
Nicaise Moulombi a fait une présentation lors de la Conférence. « J’ai démontré, à travers la présentation que j’ai faite, que la réussite des activités d’afforestation et de reboisement passe par l’inclusion. Dans le développement des plantations forestières, le genre est pris en compte, les femmes et les jeunes sont intégrés. Mais ce qui est plutôt important c’est de développer d’autres activités génératrices de revenus pour faciliter l’autonomisation des populations afin qu’elles ne se réduisent pas aux activités de planting. En intégrant cela, on pourrait dire que les entreprises qui sont engagées dans le reboisement comme dans l’afforestation donnent un visage humain au développement de leurs activités », a-t-il expliqué.
« Cette conférence, a-t-il soutenu, a permis d’exposer leurs savoirs, mais aussi d’appeler l’attention du secteur privé et de l’administration sur ce qu’il faudrait mettre en place pour qu’il y ait un visage humain dans le cadre du développement cette initiative ».
Celui-ci trouve que la présence de la Vice-Secrétaire Générale des Nations Unies est un grand soutien à cette initiative du président congolais, Denis Sassou Nguesso. « Dans ce qui doit être fait, il y a non seulement un projet de résolution qui sera soumis aux Nations Unies pour l’adoption de la décennie de l’afforestation et du reboisement, en sachant que cette décennie est déjà endossée par l’Union africaine. Le programme de reforestation de République du Congo doit inspirer beaucoup de pays au-delà de l’Afrique centrale. Dans le modèle économique qui nous a été présenté, nous avons vu des pétroliers qui s’investissent dans le reboisement », précise-t-il. « Cette conférence restera inscrite dans les annales de la conservation en Afrique. Elle a bénéficié du soutien des États-Unis, de l’Union africaine, et surtout des Nations unies. Maintenant place au respect des délais pour soumettre la demande d’endossement des Nations Unies pour en faire une décennie mondiale. A ce stade, je ne doute pas de la détermination du Gouvernement congolais à obtenir absolument cet endossement », a-t-il ajouté.
Commentaires 0