La Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles a cédé des espèces dans les localités de Doumé-Bonis et de Mandjo Kano dans la région de l’est pour la création des unités de transformation du bois ; 55 000 emplois pourraient être créés.
Dans le rapport 2022 sur la situation des entreprises et établissements publics et parapublics, récemment publié par la Commission technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (Ctr), la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), entreprise publique camerounaise chargée de la gestion du foncier industriel, met à disposition des opérateurs forestiers, deux zones industrielles consacrées à la transformation locale du bois, d’une superficie totale de 224 hectares, situées dans les localités de Doumé-Bonis (104 hectares) et de Mandjo Kano (120 hectares), dans la région de l’Est.
Selon la Ctr, « l’installation des unités locales de transformation du bois […] une fois opérationnelle est susceptible de générer 55 000 emplois directs, avec une incidence favorable sur les recettes budgétaires » du Cameroun.
Le Cameroun a procédé, entre 2017 et 2024, à une augmentation progressive du droit de sortie des grumes, passant d’un taux de 17,5% à 75%, pour une hausse globale de la taxation des exportations des grumes d’environ 428,6% en valeur relative. Par ailleurs, dans les circulaires relatives à la préparation des lois de finances 2023 et 2024, le chef de l’État, Paul Biya, prescrit expressément au gouvernement « la priorisation des meubles fabriqués localement dans la commande publique », en lieu et place des meubles importés. La loi de finances 2024 instaure un droit d’accises de 25% sur les importations des ouvrages en bois, des meubles en métal utilisés dans les bureaux, les meubles en bois utilisés dans les cuisines et les meubles en matière plastique.
Pour rappel, la promotion de la transformation locale du bois fait partie depuis plusieurs années de la politique gouvernementale camerounaise. Cette action de la Magzi s’inscrit, à cet effet dans le cadre d’une stratégie globale des pouvoirs publics, visant à décourager les exportations de grumes et à favoriser la production locale de meubles et autres produits en bois. Concrètement, elle est en droite ligne avec l’interdiction des exportations des grumes, annoncée depuis quelques années dans la zone Cemac.
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