A l’occasion de la célébration du 08 mars 2024, des défenseurs de l'environnement et des droits de la gent féminine appellent à une réorientation des projets pour promouvoir la durabilité. Par Nadia Abiyé M
A l’occasion de la célébration du 08 mars 2024, des défenseurs de l'environnement et des droits de la gent féminine appellent à une réorientation des projets pour promouvoir la durabilité. Par Nadia Abiyé M
Barbra Kangwana est une jeune militante kényane pour le climat. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, voici ce qu’il pense : "les investissements durables impliquent de revenir à l'essentiel. Cela signifie qu'il faut reconnaître que les jeunes femmes ont un rôle essentiel à jouer dans l'élaboration des politiques et qu'elles ne doivent pas être considérées uniquement comme vulnérables, mais comme des agents du changement. Leur donner les moyens d'agir et investir en elles serait essentiel pour façonner notre avenir".
En République démocratique du Congo, où les femmes participent activement à la protection des écosystèmes forestiers vitaux, Bonaventure Bondo, coordinateur du Mouvement des jeunes pour la protection de l'environnement (MJPE), relève pour sa part que les cultures maraîchères constituent la principale source d'approvisionnement alimentaire à Kinshasa. Ces activités, essentiellement menées par des femmes, ont été durement touchées par les conséquences de la crise climatique, ce qui a mis à mal leurs moyens de subsistance.
Mbong Akiy Fokwa Tsafack, de Greenpeace Afrique, indique que :"les investissements en faveur des femmes qui ne sont pas conçus en tenant compte de leur durabilité sur le long terme ne sont tout simplement pas complets. Les femmes sont les piliers de nos familles et de nos communautés ainsi que les gardiennes de notre environnement, et investir dans leur bien-être est l'investissement le plus rentable que nous puissions faire pour sauver la planète". "J'exhorte les dirigeants à donner la priorité aux politiques qui protègent les droits et les moyens de subsistance des femmes. L'adoption de cadres juridiques mondiaux solides, tels que les traités sur les matières plastiques et les combustibles fossiles, contribuera grandement à résoudre la triple crise planétaire de la pollution, du changement climatique et de la perte de biodiversité", a déclaré Mbong, soulignant que ces décisions peuvent avoir des conséquences importantes sur la sécurité économique des femmes et sur leur accès aux ressources.
Sur les lignes de front africaines, les femmes à la périphérie du développement font entendre leur voix pour mettre en évidence leurs besoins et défis spécifiques. Diaba Diop, présidente de REFEPAS, un groupe de femmes travaillant dans la pêche artisanale au Sénégal, a réitéré la nécessité d'être incluses dans les processus de prise de décision lorsque les politiques affectent directement leur travail. "Nous sommes confrontées à de nombreux défis, notamment un accès limité au financement, la diminution des stocks de poissons, des conditions de travail précaires et le fardeau supplémentaire du changement climatique. Investir dans le soutien de ces femmes permettra non seulement de les élever, mais aussi de s'assurer que l'économie sénégalaise bénéficie de leurs contributions inestimables", a déclaré Mme Diop.
"Les femmes sont les premières victimes des effets du changement climatique, car leurs activités principales en sont affectées. En cette journée internationale de la femme, il est important pour nous de faire entendre la voix de ces femmes vulnérables et de les impliquer dans la recherche de solutions à la crise climatique", a déclaré Bonaventure Bondo.
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