La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques dont le Cameroun est partie prenante a intégré la conservation de la forêt dans la lutte contre le réchauffement climatique lors de sa 21ème édition (Cop 21) tenue à Paris en 2015.
La Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques dont le Cameroun est partie prenante a intégré la conservation de la forêt dans la lutte contre le réchauffement climatique lors de sa 21ème édition (Cop 21) tenue à Paris en 2015.
En outre, le Cameroun qui est un pays du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial après l’Amazonie, a accepté de respecter les résolues de ce sommet comme depuis celui de Rio de 1992. Sauf que les engagements climatiques ont été ignorés par l’entreprise du Français Pascal Gérard, encouragée par l’attitude des autorités administratives et traditionnelles qui auraient, à en croire des sources, empoché des sommes importantes d’argent ; soit 192 millions de francs CFA (environ 400.000 dollars USA). C’est ainsi que toutes les étapes du processus ont été brûlées. Car, le code foncier de 1974 prévoit que la cession de terre à une personne physique ou morale dans un domaine national fasse l’objet d’un décret du président de la République déclarant le site d’utilité publique ; ce qui ouvre la voie aux indemnisa- tions des riverains. L’article 17 de la loi-cadre sur l’environnement d’août 1996 prescrit des études d’impact environnemental et social avant tout investissement. Rien de tout ceci n’aurait été observé en dehors des sommes dérisoires versées à certains chanceux.
Les populations d’Avébé et de Meyos III qui disent devoir désormais leur salut à un geste magnanime du chef de l’Etat Paul Biya, souhaitent être rétablis dans leurs droits. « Comme Ndjilla safari/Rubbercam a choisi de négocier nos terres et nos forêts avec des individus qui n’ont rien à voir avec nos villages, nous attendons qu’ils viennent nous rencontrer pour que nous nous entendions. Le préjudice causé est important ; il a détruit notre forêt même les pieds de Moab et d’autres produits forestiers que nous avons plantés. Que peut l’homme de la forêt sans la forêt ? ». S’interroge Franklin Zo’o Zo’o. La loi forestière de du 20 janvier 1994 prévoit que l’autorisation d’enlever le bois issu d’une parcelle déclarée d’utilité publique est signée par l’Administration en charge des forêts. Une source fiable au ministère des Forêts et de la Faune dit ne pas se souvenir d’une telle procédure.
Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987 L’arrondissement de Djoum, dans le département du Dja et Lobo, région du Sud, est connu pour sa richesse en ressources naturelles. C’est ici que se trouve la partie sud de la Réserve du Dja, classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. Ce qui avait milité pour ce privilège, apprend-on, était qu’à cette date, cet espace, considéré comme l'une des forêts humides les plus vastes d’Afrique, avec 526 000 d’hectares et les mieux protégées ; 90 % de sa superficie étaient alors jugés intacts et la pression humaine y était faible. D’où la présence des entreprises de chasse sportive comme Ndjilla Safari, bien basée dans le nord, précisément à Garoua et ses environs, jusque-là.
« J’ai le cahier de charges et le business plan de la société de chasse. Le Monsieur vient pour la chasse, voit le terrain et s’y installe. Ils ont exploité le bois, ils ont occupé le domaine national de première catégorie en mettant les populations à l’étroit en réduisant notre espace vital de cinq kilomètre à 300 mètres », déplore Emmanuel Afane Mekoua. Ce dernier se souvient de l’ancien bon temps où deux sociétés forestières avaient doté le village Avébé de quelques infrastructures. « Nous avons bénéficié des retombées de l’exploitation forestière durable. Grâce à la redevance forestière un bâtiment a pu être construit à l’école du village ainsi qu’un marché, un centre de santé, une église et le salaire des maîtres des parents. »
En effet, comme le reconnaissent d’autres ressortissants d’Avébé, il y avait une réelle collaboration avec les deux exploitants de l’unité forestière d’aménagement (Ufa), les populations jouissaient effectivement de leur droit d’usages Ce qui avait d’ailleurs amené d’aucuns à penser que les choses seraient pareilles avec Ndjilla Safari/RubberCam.
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