Le bulletin saisonnier de l’Onacc, présenté le 03 septembre, interpelle les autorités pour des mesures pouvant permettre de minimiser les impacts négatifs des évènements climatiques extrêmes qui vont affecter le pays pendant les trois prochains mois.
Par Adrienne Engono Moussang
Le bulletin saisonnier sur les évènements climatiques, produit par l’Observatoire national sur les changements climatiques pour les mois de septembre, octobre et décembre est disponible. Un atelier de validation dudit document s’est déroulé le 03 septembre à Mbalamayo. Les travaux auxquels ont pris part des responsables d’autres administrations, des universitaires et des partenaires au développement, étaient président par M. Forghab Patrick Mbomba, le Directeur général adjoint de l’Onacc.
Les effets du réchauffement climatique sont déjà une réalité au Cameroun. L’agriculture, une des activités parallèles de certains Camerounais en est bien affectée. Et ces derniers temps, la situation donne de insomnies à plus d’un. « Est-ce que nous les pluies vont encore nous faire faux bon comme en mars ? Si déjà il est difficile de se procurer du haricot ou du maïs, qu’en sera-t-il en décembre pendant les fêtes de fin d’année. Le poulet risquera de se vendre à 15.000 fCfa (30 $ US à peu près) l’unité puisque le prix de la provende continue d’augmenter », se lamente un conducteur de mototaxi. Ce dernier fait le ramassage pour des villages de l’arrondissement de Nkol-Afamba, Il dit s’abstenir de mettre sa semence en terre de peur de la perdre parce qu’elle ne va pas bien évoluer à cause du manque d’eau. Les produits vivriers sont hors de portée sur les marchés ; le haricot, le maïs, l’arachide, le manioc, etc. ont vu leur coût passé du simple au double.
Les prochains jours sont moins rassurants. Du moins si l’on se refaire au bulletin saisonnier de l’Onacc, il est à noter une augmentation des précipitations dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest. La région de l’Extrême-nord, déjà affectée par des inondations, pourraient continuer à voir ses populations les pieds dans l’eau, avec des précipitations au-dessus de la moyenne qui se situe entre 100 et 150 millimètres. Globalement, cette situation pourra durer jusqu’au milieu du mois d’octobre, après quoi, des vagues de chaleur et de grande canicules prendront le relai. Des évènements observables depuis les années 1950. Et sur lesquels des alertes sont régulièrement faites par des scientifiques.
L’Onacc est son 28ème bulletin saisonnier, des dizaines de bulletins météorologiques décadaires prédisent les impacts des variations climatiques sur les secteurs d’activité clés, comme la santé, les travaux publiques, l’agriculture, l’énergie, l’environnement, etc. « Nous avons signalé l’inondation du 24 août dernier à Maroua », a indiqué le Dr Romain Armand Soleil Batha, chef du Département de la production et de la diffusion des services climatologiques de veille et des alertes à l’Onacc.
L’Observatoire national sur les changements climatiques souhaite que les différents décideurs s’approprient les recommandations consignées dans le bulletin décadaire pour des actions concrètes et efficaces afin de limiter les dégâts.
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