Paludisme : Le Cameroun, toujours loin de la cible

La cinquième campagne de distribution des Milda va se dérouler dans les dix régions du pays en 2025 au milieu des poubelles, véritables niches des agents vecteurs de la malaria.

Par Iris Cerès E.

Adrienne Engono

16/04/2025

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Santé

Le Cameroun est dans le top 17 des pays qui comptabilisent les 70% de cas de paludisme notifiés dans le monde. L’organisation mondiale de la santé (Oms) chiffre à 7,3 millions, le nombre de cas de paludisme notifiés au Cameroun en 2023 et 600 décès causée par cette maladie causée par le plasmodium inoculé à partir de la piqûre de l’anophèle femelle. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes en payent le plus gros tribut. Pendant ce temps, les moustiques se portent très bien à cause des ordures, des déchets humains qui bouches les caniveaux et dégagent des odeurs nauséabondes dans les quartiers. Les citoyens sont agressés par ces insectes à toutes les positions ; dans les églises, dans les marchés, au salon, etc. Tout ceci, ajouté au changement climatique caractérisé par des phénomènes extrêmes (très forte chaleur, pluies diluviennes avec des inondations qui laissent des boues et des eaux stagnantes).

L’approche « One Health/ une seule santé » est alors à promouvoir pour une vraie lutte contre cette maladie qui représente la première cause d’hospitalisation et représente 30% des consultations.

Le porte-à-porte et le Hit and Run sont les deux approches qui seront utilisées pour la distribution des 17 millions de moustiquaires imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (Milda) au Cameroun pour cette année 2025.

Les autorités sanitaires qui ont livré cette information il y a quelques jours ont indiqué que des équipes constituées chacune d’un agent de dénombrement et d’un distributeur seront déployées auprès des ménages afin d’obtenir le nombre exact des personnes devant bénéficier de Milda. Il est prévu que chaque ménage reçoive au maximum quatre moustiquaires, soit une pour deux individus.

Avec cette autre opération, le Cameroun sera à sa cinquième campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action. Seulement, la maladie continue de tisser sa toile dans un environnement au l’insalubrité favorise la prospérité des moustiques et autres agents vecteurs de la malaria.

Néanmoins, les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du Littoral, de l’Ouest et du Sud accueilleront la première phase de la campagne sensée démarrer en juin 2025.