Venus de six pays d’Afrique francophone, ils ont participé aux travaux de l’atelier de co-création d’un cadre d’échange sur l’avortement sécurisé, tenu à Abidjan du 18 au 22 novembre 2024.
Par Adrienne Engono Moussang, de retour d’Abidjan
Venus de six pays d’Afrique francophone, ils ont participé aux travaux de l’atelier de co-création d’un cadre d’échange sur l’avortement sécurisé, tenu à Abidjan du 18 au 22 novembre 2024.
Par Adrienne Engono Moussang, de retour d’Abidjan
Vingt-six journalistes, blogueurs et influenceurs du Benin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Sénégal et du Tchad, ont participé du 18 au 22 novembre 2024, à l’atelier de cinq jours pour la co-création d’un cadre d’échange sur l’avortement sécurisé.
L’atelier a été organisé par l’Organisation pour le dialogue pour l’avortement sécurisé (ODAS) et ses partenaires dont IPAS. « Nous sommes là pour co-créer un cadre d’échange entre les différents réseaux des médias qui existent dans la région parce qu’on a constaté qu’il y a beaucoup de réseaux qui existent dans le cadre de la santé. C’est déjà une bonne chose pour nous de pouvoir les mettre ensemble pour qu’ils puissent collaborer, partager ensemble et aussi, coordonner leurs différents efforts de telle sorte qu’on puisse avoir des messages qui sont clairs, qui sont cohérents sur la thématique, parce qu’il ne faudrait pas qu’on décrédibilise les uns les autres », a expliqué Karna Eugène Kone, responsable de la communication à ODAS. « C’est mieux, poursuit-il, qu’on parle d’une seule voix. L’atelier permet à tout un chacun de comprendre la dynamique qu’il y a dans un contexte qui est de pouvoir tirer les leçons de ces apprentissages et de voir comment ça peut s’appliquer et aussi de continuer à travailler ensemble pour renforcer le paysage médiatique avec du contenu de qualité, fiable sur les questions de santé sexuelle et reproductive y compris l’avortement sécurisé », poursuit-il.
Par ailleurs, révèle Eugène Kone, « Pour cette année, les pays qui ont été choisis font partie des pays dans lesquels le centre ODAS focalise ses efforts. Donc l’année prochaine, il y aura d’autres pays dans lesquels nous allons encore déployer nos activités. Mais il faut déjà comprendre que le centre ODAS compte 22 pays en Afrique francophone. Et vue qu’on ne peut pas pour le moment déployer tout notre arsenal dans tous ces pays à la fois, on a choisi quelques pays dans lesquels on mène vraiment beaucoup d’actions. On ne va pas dire que dans les autres on ne mène pas d’actions, mais ces pays-là sont ceux où on a concentré nos efforts le temps pour nous de pouvoir choisir d’autres pays l’année prochaine qui vont recevoir ODAS en puissance. »
Objectifs du développement durable
Les pays de l’Afrique subsaharienne connaissent des taux de mortalité les plus élevés au monde, à quelque six ans de l’évaluation des Objectifs du développement durable (ODD), notamment la première cible de l’ODD 3. A l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015, les Etats avaient promis de ramener le taux de mortalité maternelle à 70 pour 100.000 naissances vivantes. Pour y arriver, des experts en santé pensent qu’il faut prendre en compte toutes les causes liées à la forte proportion des décès : les saignements post-partum, les éclampsies, le paludisme et les avortements non sécurisés.
Au Cameroun, où le taux de mortalité, malgré la réduction, est en encore l’un des plus hauts, soit 406/100.000 naissances vivantes, des résultats en cours de validation, d’un travail réalisé par la Société des gynécologues et obstétriciens du Cameroun (SOGOC), indiquent que 13 à 40% de cas de complications dans les services de maternité sont liées aux avortements à risques. Par ailleurs, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2023, il y a eu 8,3 millions de cas d’avortement à risque en Afrique. Dans le monde ce sont 60% des jeunes femmes de 15 à 24 ans qui les ont pratiqués.
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