La Société des gynécologues et obstétriciens du Cameroun a lancé ses 16 jours d’activisme contre les VBG par une marche le 25 novembre à Yaoundé.
Par Adrienne Engono Moussang
La Société des gynécologues et obstétriciens du Cameroun a lancé ses 16 jours d’activisme contre les VBG par une marche le 25 novembre à Yaoundé.
Par Adrienne Engono Moussang
La tradition a été respectée cette année ; la Société des gynécologues et obstétriciens du Cameroun a lancé ses 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), par une marche dans les rues de Yaoundé le 25 novembre. Une marche qui a marqué des esprits ; car le moment a été aussi choisi pour sensibiliser les populations sur la nécessité de mettre fin aux viols. Aussi, de permettre et de faciliter l’accès des femmes et filles aux services d’avortement sécurisé pour les cas éligibles dont justement, des grossesses survenues suite aux viols.
Sur des t-shirts et des casquettes blancs ou orange, étaient inscrits les messages « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ou encore, « No Excuse, unissons-nous pour mettre fin à la violence contre les femmes ».
SOGOC mène un plaidoyer pour l’accès à l’avortement sécurisé pour les cas éligibles (ACAC). Les 16 jours d’activisme sont une autre opportunité pour interpeller les uns et les autres à concrétiser les différents engagements du Cameroun sur cette question, notamment, le Protocole de Maputo et le code pénal où sont contenus lesdits engagements.
Les violences basées sur le genre sont une réalité au Cameroun. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une femme sur trois a été victime de violence physique ou sexuelle et une sur cinq est la cible de viol. Certaines organisations de défense des droits des femmes n’hésitent pas à trouver une corrélation entre les violences basées sur le genre et la vulnérabilité des femmes face à l’infection au VIH, par exemple. Au Cameroun, l’enquête Camphia publiée en 2018 révèle que 3,4% de la population globale est infectée au VIH. Mais que 4,8% des femmes de 15 à 49 ans le sont, contre 2% d’hommes seulement.
« (…) nous devons nous rappeler que la violence basée sur le genre n’est pas qu’une statistique ; c’est une réalité pour d’innombrables individus à travers le monde. Elle se manifeste sous diverses formes -violence physique, émotionnelle et sexuelle- et elle affecte de manière disproportionnée les femmes et les filles, laissant souvent des cicatrices durables sur leurs corps et leurs esprits », a indiqué le Dr Anny Ngassam, Secrétaire général du bureau exécutif de SOGOC, en lieu et place du Président empêché. « Nous appelons les gouvernements, les communautés, et les individus à se joindre à nous dans le combat. Travaillons ensemble pour créer un monde où chaque femme, chaque fille peut vivre libre de violence, où elles ont l’autonomie de prendre des décisions concernant leur propre corps sans crainte ni stigmatisation », a-t-elle ajouté. La marche organisée désormais chaque année.
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