La prévention des complications de cette maladie qui peut survenir chez l’homme dès 35 ans est possible grâce au dépistage précoce.
La prévention des complications de cette maladie qui peut survenir chez l’homme dès 35 ans est possible grâce au dépistage précoce.
Depuis bientôt trois ans, Ernest Amouba, quadragénaire, vit avec le cancer de la prostate. « Tout a commencé en septembre 2021. Je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé. Un matin en allant uriner, j’ai commencé à ressentir des douleurs. J’ai d’abord négligé. Au fil des jours, le besoin d’uriner devenait de plus en plus fréquent et pressant. J’allais aux toilettes plusieurs fois de jour comme de nuit. Réalité que je ne connaissais pas quelques jours plus tôt. Ceci, avec la même douleur à chaque fois, sinon plus accrue. Ne pouvant plus supporter, je suis allé à l’hôpital central de Yaoundé. Après examen et analyse de sang, on m’a diagnostiqué un cancer de la prostate », raconte-t-il. Une annonce qui vient bouleverser l’existence de l’homme de 42 ans. « Lorsque le médecin me l’a annoncé, j’ai manqué de couler une larme. Intérieurement, je me suis dit : puisque je suis atteint d’un cancer, tout est fini pour moi. Que deviendront ma femme et mes enfants ? Sur le champ j’étais secoué et inquiet, j’avais peur… », confie-t-il.
Les symptômes présentés par Ernest, se sont manifesté à un stade un peu avancé de la maladie. « Lors de la consultation, le médecin m’a fait comprendre qu’au stade précoce, les signes n’apparaissent pas. La maladie commence à se manifester lorsque le cancer commence à se développer tout près de l’urètre ». À ce niveau, des troubles urinaires commencent à se faire ressentir. Il s’agit, entre autres, d’une envie régulière et pressante d’uriner, un flux faible, une sensation de ne pas avoir entièrement uriné, la nécessité de devoir pousser pour uriner.
Durant sa première année, les visites à l’hôpital étaient moins fréquentes. Aujourd’hui pourtant, elles sont plus fréquentes. « La première année, je n’ai pas fait beaucoup de visites à l’hôpital. J’y retournais seulement quand la douleur devenait insupportable. Après quelques calmants, tout allait mieux. Maintenant c’est un peu différent. Il y a des moments où j’ai très mal, de jour comme de nuit. Mais d’autres où ça va assez bien », dit-il.
Trois ans après, la situation est encore assez mal vécue par Ernest, malgré le soutien de ses proches, car, cette maladie a déjà causé le décès des membres de sa famille. « Certains de mes oncles étaient atteints de cancer de la prostate. Malheureusement, ils n’ont pas survécu. Quand je pense que c’est ce qui m’attend, sans savoir quand exactement, j’avoue que j’ai peur », indique-t-il.
Ce à quoi fait face Ernest est partagé par plusieurs hommes de sa tranche d’âge et plus, voire ceux de la trentaine. Selon les spécialistes, environ 70% des hommes éprouvant des douleurs à uriner, sont atteints de prostatite. Cependant, il est important de relever que le cancer n’est pas la seule maladie de la prostate. Cette partie est également atteinte de prostatites (maladies inflammatoires et infectieuses, et la tumeur bénigne. Toutes ayant pour symptômes communs, les troubles urinaires. Pour prévenir cette maladie, les spécialistes recommandent aux jeunes adultes un dépistage au moins une fois par an.
Pour rappel, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), en 2020, les décès par cancer de prostate au Cameroun ont atteint 940.
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