L’activité s’est ouverte dans un contexte marqué par l’ampleur que prend le braconnage dans les aires protégées.
Par Cérès Belinga
L’activité s’est ouverte dans un contexte marqué par l’ampleur que prend le braconnage dans les aires protégées.
Par Cérès Belinga
L’ombre de Juan Pierto Alberto de nationalité Cubaine, Guide de Chasse Assistant de la Société de Safari Mayo Oldiri a plané lors du lancement de la saison cynégétique 2024-2025 à Garoua. Tout comme lui, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, qui a présidé l’ouverture de cette saison en présence des autorités administratives, traditionnelles, des élus et des directeurs de l’administration centrale et des responsables des services déconcentrés de ce ministère, a regretté les décès des éco-gardes et des pisteurs qui font les frais du « braconnage rampant et récurrent qui sévit dans nos aires protégées et zones de chasse et particulièrement dans la région du Nord. »
Sous fonds d’interpellation, Jules Doret Ndongo est revenu sur l’apport des ressources forestières et fauniques. « Les ressources forestières et fauniques constituent l’un des piliers importants de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020 - 2030 (SND30) pour la transformation structurelle et le développement inclusif de notre pays », a-t-il indiqué dans son discours de circonstance.
Et pour une valorisation effective de ces ressources : « Le tourisme cynégétique est l’un des leviers idoines en ce qui concerne la faune. En effet, s’il participe d’une activité sportive, économique et de loisir, il se présente aussi et surtout comme un outil de gestion durable de la faune, s’il est pratiqué selon les règles de l’art », a soutenu Jules D. Ndongo.
« Fort est cependant de constater qu’aujourd’hui, la valorisation de la faune dans notre pays est fortement limitée par le braconnage par bandes organisées, la dégradation et la perte des habitats fauniques du fait de l’empiètement et l’envahissement des aires protégées, l’exploitation artisanale illégale de l’or, les pratiques agricoles non-durables et le pacage de plus en plus croissant du bétail par les éleveurs – transhumants », a précisé le ministre.
« Il devient donc impérieux de mettre en place un outil concerté de gestion de l’espace, tenant compte de la vocation première des aires protégées et des besoins de développement du pays. Au Ministère des Forets et de la Faune, nous sommes bien conscients de cet impératif de concilier conservation et développement. Nous élaborons à cet effet des instruments de gestion des aires protégées que sont les plans d’aménagement pour les parcs nationaux et les plans de gestion pour les zones d’intérêt cynégétique », a indiqué le Minfof.
Le ministre des Forêts et de la Faune a voulu lever l’équivoque. « Permettez-moi d’insister sur ce point compte tenu du contexte. Le plan d’aménagement n’est pas imposé par l’administration, il est élaboré de manière participative et inclusive. Il offre aux populations riveraines la possibilité d’exercer leur droit d’usage ; il permet d’organiser la mise en place des activités génératrices de revenus dans le cadre du programme d’écodéveloppement ; il prévoit des instances de gestion dont les populations sont membres, à l’instar du Comité consultatif local et du Comité de gestion », a-t-il expliqué qui est revenu sur la nécessité de suivre cette voie qui prône la collaboration pour limiter les conflits dans les aires protégées.
Pandémie du COVID-19
« Le Gouvernement ne saurait en aucun cas accorder plus d’importance à la faune au détriment de ses populations. C’est le lieu de rappeler que le Président de la République Son Excellence Paul BIYA a toujours fait de la sécurité des hommes et des biens une des priorités de son action. Plan d’aménagement et plan de gestion sont donc deux outils concertés de planification et de programmation des activités dans et autour des aires protégées, qui prennent en compte les aspirations de toutes les parties prenantes », a rappelé la Minfof.
Après la baisse des recettes du fait du COVID-19, les performances financières de ce sous-secteur s’améliorent progressivement, selon les dires du ministre.
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