Dix ans après l’interdiction de la fabrication, de commercialisation et de l’utilisation de ces sacs, ils sont revenus en force avec la complicité de certains services. Par Nadia Abiyé
Dix ans après l’interdiction de la fabrication, de commercialisation et de l’utilisation de ces sacs, ils sont revenus en force avec la complicité de certains services. Par Nadia Abiyé
La décision d’interdire l’usage du plastique à usage unique et du polystyrène dans l’Etat de Lagos au Nigeria a été saluée par beaucoup d’organisations de défense de l’environnement.
« Nous félicitons l’État de Lagos au Nigeria d’avoir franchi une étape décisive vers la durabilité environnementale en interdisant le polystyrène et d’autres plastiques à usage unique. Il s'agit là d'un signal positif que le Nigéria est déterminé à s'attaquer aux problèmes environnementaux critiques et à contribuer à un avenir durable aux côtés d'autres nations africaines », a laissé entendre Hellen Kahaso Dena du projet Pan-African Plastic Lead de Greenpeace Africa dans un communiqué du 25 janvier dernier.
Pour Greenpeace, les plastiques contribuent de manière significative à la triple crise planétaire – le changement climatique, la pollution et la perte de la biodiversité. La pollution plastique est une grave menace mondiale qui nuit à la santé humaine et à la planète. Bien que saluant la décision des responsables de l’Etat de Lagos, Hellen Kahaso Dena a reconnu que son application peut ne pas être une tâche aisée. Le cas du Cameroun peut justifier cette attitude.
En 2012, un arrêté conjoint du ministère de l’Environnement de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded)et du ministre du Commerce (Mincommerce) interdisait la fabrication, la vente et l’utilisation des emballages plastiques de moins de 60 microns sur l’ensemble du territoire camerounais. L’application de ce texte a eu effet en avril 2014 ; Sauf que : « Nous avons l’impression que l’interdiction a valorisé le plastique puisque depuis lors, dans les grandes surfaces, vous devez acheter l’amballge pour transporter votre marchandise », souffle une ménagère à Yaoundé.
En effet, malgré les ressources insuffisantes, la chasse contre les emballages plastiques de moins de 60 microns que livrent les agents du Minepded marque des points. Mais devaient-ils le faire seuls étant donné qu’il est se dit que les emballages plastiques saisis proviennent essentiellement d’un pays voisin ?
Il faut rappeler que l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables au Cameroun rentre dans le cadre des engagements du pays à contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre pour la lutte contre le réchauffement climatique. Toutes les administrations concernées devaient s’impliquer dans la lutte ; douane, police, collectivités décentralisées, etc.
La mesure de l’Etat de Lagos, si elle est scrupuleusement appliquée, pourrait être salutaire pour le Cameroun.
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