La Société des gynécologues obstétriciens du Cameroun a lancé les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre le 1er décembre à Yaoundé par d’une réflexion sur le vrai sens de ce texte.
La Société des gynécologues obstétriciens du Cameroun a lancé les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre le 1er décembre à Yaoundé par d’une réflexion sur le vrai sens de ce texte.
De sources judiciaires, les cas d’avortements sont très peu reportés dans les statistiques annuelles des tribunaux. Généralement, selon le magistrat/juge Fonkui, c’est lorsque la pratique a mal tourné avec perte en vie humaine que l’on fait recours à la justice. Ce qui signifie en quelque sorte que si le Protocole de Maputo est domestiqué, la situation ne va pas beaucoup changer. « Ne soyons pas figés derrière l’avortement, le plaidoyer ce n’est pas pour vulgariser l’avortement. Nous luttons pour l’amélioration de la santé maternelle. Et l’avortement non-sécurisé contribue énormément dans la dégradation de cette santé », a relevé le Dr Anny Ngassam, spécialiste de la santé sexuelle et reproductive, par ailleurs Secrétaire générale adjointe de SOGOC, qui a présidé l’échange tenu le 1er décembre à l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. L’activité organisée par la Société des gynécologues obstétriciens du Cameroun (SOGOC).
La SOGOC qui plaide pour des soins complets d’avortement au travers du projet Advocacy for Abortion Care (ACAC). « On réfléchit sur un avant-projet de loi sur les droits de la femme. La femme a droit à la santé et à l’éducation. Cependant, il y a plein de questions sur lesquelles les femmes ne sont pas autonomes ; le planning familial, l’accès aux soins, la question sur l’avortement sécurisé pour lequel les lois sont très restrictives », a expliqué la SGa de SOGOC. Et de poursuivre : « les simples cas qui autorisent l’avortement au Cameroun, comme par exemple, le viol, les procédures sont très longues parce qu’il y a un aspect juridique qui entre en compte. Ça fait que celui qui dit qu’il y a viol, ce n’est pas le médecin, c’est le juge et pendant que cette procédure se met en place, la grossesse évolue et peut arriver à son terme or, à un certain âge de la grossesse, on ne peut plus rien faire. » « Nous devons lutter contre la mortalité maternelle et les statistiques montrent qu’une femme sur trois décède à cause des complications liées à l’avortement non-sécurisé. Les questions de santé, ce n’est pas le médecin qui décide c’est le gouvernement Il faut donc qu’on réfléchisse sur les termes qu’il faut pour montrer qu’on n’est pas là pour aller à l’encontre des lois du pays. Mais pour présenter une réalité à laquelle font fa femmes ; celle liée aux difficultés d’accès aux soins de santé maternelle et il est question de voir la manière dont il peut être présenté » a-t-elle conclu.
L’échange avec le magistrat/juge Fonkui a permis Le Cameroun, comme d’autres pays d’Afrique, a signé et ratifié le Protocole de la charte de l’union africaine sur les droits de l’homme. Protocole qui, en son article 14 alinéa 2 C, se consacre aux droits sexuels et reproductifs de la femme, avec des précisions sur l’autorisation exceptionnelle à l’avortement.
Pour ce texte que le magistrat/juge Fonkui qualifie de plus important document sur les droits à la santé de la femme africaine, la signature du Cameroun s’est faite sans réserve mais le pays a accompagné son acte par une déclaration interprétative, c’est-à-dire que la signature n’est pas synonyme d’une ouverture à l’accès à l’avortement.
L’échange avec le magistrat Fonkui a permis de comprendre un certain nombre de choses, ceci afin d’aider ceux qui veulent se lancer dans le plaidoyer à savoir sur quoi se baser pour se faire comprendre.


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